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  • Le tréquiste - fiche technique

    Apparence, morphologie :

    Le tréquiste se reconnaît à sa boussole, et à son sac-banane ou gilet à poches, rempli de choses et de trucs qu'il prétend indispensables. Il arbore également de somptueux couvres-chefs qui aident à le distinguer dans la nature, et se reconnaît la nuit aux multiples ampoules qu'il y ajuste, et qui lui confèrent une bonne tête de Mickey phosphorescent.
    Il se caractérise également à l'odeur qu'il dégage : douces effluves de crottin et d'humus. Selon l'âge et le sexe, le tréquiste peut adopter diverses morphologies, les plus costauds étant généralement les plus respectés.

    Le tréquiste mâle est souvent misogyne, et se reconnaît à ses manières bourrues - mais joviales - et ses coups de gueules au retour du POR.

    La tréquiste femelle est généralement féministe, et se reconnaît à ses façons joviales - quoique bourrues - et au temps qu'elle consacre à la mise en pli de la crinière de sa monture avant le PTV.

    Ludovis Garnier et Gladiateur, deux ardenais au retour d'un POR de nuit

    Psychologie :

    Le tréquiste échappe aux critères traditionnels d'intelligence et de discernement, puisqu'il accepte volontiers de se lever à 6 heures le dimanche matin pour partir courir la campagne le ventre vide, sans aucune certitude de rentrer à l'heure de l'apéro.

    Par ailleurs, les tests confirment un aspect " soupe au lait " assez répandu ; en effet, il ne fait pas bon croiser le tréquiste qui rentre d'un POR dont il a pris l'itinéraire à l'envers. J'en ai rencontré un, et bien je vous assure que…

    Le tréquiste appartient à cette sous-espèce humaine qui suscite l'incompréhension et la désapprobation de son entourage non-équitant, en lui répondant systématiquement : " Demain ? Ah non, je peux pas, faut que j'm'occupe de mon ch'val ! ".

    Le tréquiste, comme tous les autres membres de la communauté cavalière, prétend que son cheval est le meilleur du monde. Ce qui singularise le tréquiste, c'est que c'est vrai !

    Le tréquiste est un grand angoissé : ses principales sources d'anxiété sont le chronomètre et le double fanionnage, auxquels s'ajoutent une peur panique du faux tiquet, du contrôleur des sous-bois et du verdict de vétérinaire. Pour lutter contre ces angoisses, le tréquiste (dont la persévérance est un autre trait de caractère marquant) adopte un régime alimentaire complexe, à base de données topographiques, dont l'assimilation développe, progressivement, des anticorps permettant de mieux lutter contre ses appréhensions, ou de les assumer avec... courtoisie.

     

    Habitat :

    Désormais répandue à travers l'Europe et même au delà, l'espèce du tréquiste est majoritairement implantée à travers la France, son berceau d'origine.

    Le tréquiste s'adapte assez facilement aux contraintes climatiques de chaque région, en dépit de son chauvinisme naturel, et ne craint pas la pluie, puisque l'on dénombre une importante population en Bretagne ; il est particulièrement adepte des zones vallonnées et boisées, riches en ces petits pièges topographiques dont il raffole.

     

    Alimentation :

    Comme nous l'avons vu précédemment, le tréquiste se nourrit essentiellement d'azimuts et de coordonnées Lambert, et se ravitaille fréquemment en nouvelles cartes IGN, qu'il préfère cuisinées au 1/25 000.

    A la recherche de paradis artificiels : certains tréquistes avouent un faible immodéré pour les cartes issues de vieilles cuvées, dont la consommation leur assure un total et constant décalage avec la réalité. Cette tendance commence à alerter les grands défenseurs de la haute moralité du TREC, qui pénalisent désormais les récidivistes.

    Un rituel de tréquiste consiste à se retrouver après le POR pour " boire un coup au cul du camion " : de petits groupes se forment alors, sous le prétexte fallacieux de comparer leurs pénalités de temps, ou celui plus honnête d'un commun goût pour le pastis, la bière belge ou le palermo©. La phase qui suit présente un vif intérêt pour l'observateur: en effet, le tréquiste, à l'issue de ce petit rite de paddock, se dirige, toujours par petits groupes et dans un flot constant, vers le PTV, qu'il " reconnaît " au grand jour : c'est la phase de digestion.

    Une tréquiste en plein repas

    Reproduction :

    On sait en revanche peu de choses sur le mode de reproduction du tréquiste.
    Certes, il existe quelques couples de tréquistes, mais les études prouvent que le plus souvent, le tréquiste mâle ou femelle choisit pour compagnon une créature issue du monde normal, dont le regard critique sur la pratique du TREC garantira notamment la survie financière du couple.

     

    Perspectives (d'avenir) :

     

    Le TREC est une discipline en plein essor, et le tréquiste d'aujourd'hui ne manque plus de considérer l'importance de se mettre sérieusement en selle pour, non seulement rentrer du POR à l'heure de l'apéro, mais également prouver à la "communauté cavalière" la valeur et la polyvalence de sa monture d'exception.

     

    " Le tréquiste est au cavalier ce que le kouign amann est à la gastronomie française " (Jean-Edern Kermoulec) : héritier de la tradition, fruit d'un long malaxage, un concentré de plaisir et de beurre salé, qui mérite d'obtenir bientôt les lettres de noblesse qui feraient joli sur son casque de POR de nuit…